Le Benin aussi a son héro

27 juillet 2020


Photo by  NeSlaB ф via Flickr.com
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Il était une fois, Kaba, chef du village Pelima au Benin, Dahomey a l’époque. Kaba était fier de porter les valeurs d’un peuple dont les origines sont restées longtemps méconnues. Son village était bâti de ‘’Tata’’ dont l’architecture unique au monde continue d’inspirer les nouveaux bâtisseurs. L’histoire étonnante de ce peuple Somba, remonte à la vallée du Nil, en Nubie, quand leurs ancêtres se lancèrent a la conquête de l’Ouest de l’Afrique dans la première moitié du 5eme siècle après Jésus-Christ.  

Kaba était un digne descendant des ces conquérants Nubiens dispersés dans toutes l’Afrique de l’Ouest et du Centre au gré des évènements et des conflits qui ont formés de nouveaux peuples dont celle du Dahomey installés dans l’Atakora. Il vécut durant l’époque de la première Guerre Mondiale et s’opposa vaillamment à la volonté de l’Administration de l’Afrique Occidentale Française, d’imposer la conscription au territoire quelle envahissait en Afrique. 

La France de cette époque était en guerre contre l’Allemagne et refusait que son territoire soit envahi mais n’hésitait pas à faire pareil en Afrique. Kaba avait le devoir royal de protéger les siens et livra bataille contre les colons qui ont reçu l’ordre de le mettre hors d’état de nuire. Ce fut le début d’une guerre qui dura trois ans baptisée ‘la colonne de l’Atakora’ durant laquelle Kaba et ses troupes, qui maitrisait bien une bonne partie du massif montagneux, résistèrent au assauts de trois compagnies d’infanterie armées jusqu’aux dents dont le nombre de soldat dépassait largement ses guerriers.

 De Wooroukou a Data Woory en passant par Tambou, Niarissera, Kouatena et Tayakou, dur les territoires actuels des communes de de Kouande, Natitingou et Tanguieta, les Francais sont tombés face contre terre devant ce peuple déterminé a sauvegarder son histoire, ses coutumes, ses danses et habitats traditionnels de l’invasion étrangère.

Repoussés dans leur dernier retranchement, les envahisseurs Français ont dû faire appel à du renfort en armes et en homme au Sénégal et au Niger, pour venir a bout de ce Nubiens qui semble possédé par les dieux

Ce fut donc par le feu de 19 Obus, 39 grenades et 26000 cartouches que les pauvres Français sont venu à bout de cette bataille appelé ’le massacre de Data Woory’’ . Malgré cette puissance de feu la colonne française a enregistré la perte de 3 tirailleurs, et 27 blessés.

Le courage, la ténacité, la stratégie et le leadership de KABA a forcé l’admiration des colons qui ont laissé son histoire dans les archives du Dahomey. De tous les écrits laissés par les historiens, relatant l’histoire d’un homme brave et douer d’une intelligence militaire incomparable, aucun témoin des évènements ne dit avoir vu une seule fois KABA jusqu’à sa disparition ! Ils ont juste déduit qu’il était mort dans les bombardements de la grotte de Data Woory sans que son corps n’ai été identifié. Mais pour les siens Kaba n’est pas mort il a disparu mystérieusement comme le faisait ses ancêtres nubiens.

Aujourd’hui encore les peuples Somba se réunissent autour de l’idéal de leur défenseur pour fédérer leur union, et de nombreux vestiges de cette guerre sont encore merveilleusement conservés a ce jour.

Des constructions de pierres sèches abritant les guerriers et leurs familles, les hauts fourneaux qui servaient a fondre le métal pour forger les armes des combattants, des galeries creusée pour l’extraction des minerais de fer constituent ce qu’on appelle de nos jours la route de la résistance de Kaba et inspirent tout voyageur visitant ce haut lieu d’histoire, la force de la détermination !

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