Les amazones existent encore...

5 août 2020

Quand on parle aujourd’hui des braves amazones du royaume du Dahomey, on pense très vite a ces guerrières  impitoyables qui ont marquées par leur puissance, la victoire de bien de batailles a l’actif de ces grands rois dont Agenda Culturel du Benin se réserve de vous raconter  l'histoire et les vestiges qu’ils ont laissés dans les publications à venir. 

Mais l’idée de confier des armes aux femmes pour défendre le territoire dahoméen est bien née de quelqu’un et pourquoi on ne parle pas de la vie de l’une d’entre elle pour donner cet exemple de vaillance et de bravoure à nos jeunes générations. Eh bien prenez quelques minutes pour découvrir avec Agenda Culturel du Benin l’histoire de deux figures marquantes de cette communauté de guerrières.

Autrefois dans des années très lointaines, régna en secret sur le trône du Royaume du Dahomey la Reine NAN HANGBE, sœur jumelle du roi Akaba, celle la même qui créa les « Agoodjié », appellation locale des femmes guerrières , Agenda Culturel du Benin vous invite a découvrir son histoire racontée avec passion par Libérale CHAHOUNKA sur https://www.eclosiondelle.com/blog/hommage-a-nan-hangbe-la-seule-et-unique-reine-du-danhomey,

Nous nous intéresserons ici à une autre figure emblématique des ''Agoodjié'', elle s’appelait TATA ADJATCHE, une amazone qui a laisser ses traces sur le mur royal d’Abomey.

L’Histoire de Tata Adjatche commence par une vengeance. Eh oui le roi Guezo venait d’être assassiné et cette mort ne pouvait rester impunie. Son ‘Gawu’ entendez ministre de la Défense avait pour mission de mettre le village Ekpo qui a vu naitre le responsable de ce déshonneur, ce même village de Tata Adjatche, a feu et à sang. Alors accompagné des fidèles amazones, il accompli sa mission et ramena dans la cour du royaume du Dahomey une petite captive de guerre qui sera élevée par les Amazones du palais ou elle devient une ‘Sudofi’, nom donné à ceux qui ont grandi au palais. 

Ensuite, elle porte les armes d’une Amazone d’un rang important durant son entrainement et pendant les batailles. En grandissant, elle participe a des entrainements dignes des grandes amazones et obtient le droit d’assister à leurs cérémonies de pacte de sang : Tata Adjatché est désormais une Amazone.  Il est maintenant l’heure pour elle de briller, de montrer qu’elle mérite sa place au sein des amazones et de plaire à la cour royale. Quoi de mieux que de respecter un serment fait au roi pour attirer les honneurs. 

Vaillante et fière elle décida d’honorer le père et la mère du nouveau roi Glélé en lui offrant sa propre houe avec laquelle elle aura tué un ennemi . Cette houe pourra servir à bâtir un tombeau à son père Guézo et à sa mère Kpoyindi  Dorénavant l’épée de Damoclès pesait sur sa tête, car les serments non respectés des guerrières fons, étaient sévèrement sanctionnés, souvent par le suicide.  

Cher lecteurs d’Agenda Culturel du Benin, l’adage qui dit quand on veut on peut ne date pas d’aujourd’hui. Concentrée sur son objectif, elle livra combat face à cet ennemi, qu’elle tua en lui ouvrant le ventre à l’aide de sa propre houe. Cet acte de bravoure la couvrira de gloire . Tata Adjatche entra dans la liste des favoris du roi Glélé qui lui offre des pagnes et de l’argent en récompense.

Hum … mes chers amis, ça n’a pas raté, le roi Glélé tomba secrètement amoureux de la guerrière avec qui il entama une relation fougueuse. Ce qui entraîna une grossesse de la jeune femme. Mais depuis quand les amazones ont le droit de gouter la chose défendue. En tout cas la grossesse na pas tarder a pointé son petit nez et les problèmes ont commencées. Ses collègues amazones la font participer aux pénibles travaux de construction d’un nouveau palais du roi pour la punir. Elle la torturent et la forcent à révéler son forfait pendant de longues interrogatoires, mais digne et fière elle résiste et resta muette.

 Apprenant cela, le roi Glélé revendique publiquement la paternité de la grossesse de l’enfant de la jeune femme, l’épouse devant tout son peuple, ce qui constitue une récompense pour toute femme du royaume a fortiori pour une ancienne captive de guerre. Glélé lui dédie plusieurs récades, ces bâtons de commandement symbolisant l’autorité du roi ; elle est désormais associée à un grigri dont le nom sera désormais le sien : ‘sukpo ma ha awinya’ ( les mouches ne couvrent pas un roc, en langue fon) qui signifiera que les ennemis du Dahomey ne pourront pas encercler le Dahomey car ils ne pourront trouver de quoi y subsister. Ce grigri ayant été donné au roi Glélé par le roi Sodji d’Adjatché (Porto Novo). Et il ne s’arrêta pas là, lors de l’inauguration de son nouveau palais il dévoile notamment un bas-relief consacré à l’exploit guerrier de la jeune femme. Cette forme d’art ornant quasi exclusivement les palais royaux est une des formes d’histoire des anciens Fons. Dans ce dernier, où elle est représentée venant en à bout de son ennemi avec sa houe, elle rejoint les rois, divinités et autres rares personnages dont l’image illustrera à jamais l’histoire de Dahomey.

 Le ‘nom fort’ de la jeune femme est désormais : '' Tata (reine) Adjatché   sukpo ma ha awinya'' dont le nom sera raccourci en Tata Adjatché. 

Après avoir épousé le roi, elle dépose les armes. Elle reçoit une case, de l’argent des tissus précieux et des servantes. Elle accouche bientôt du jeune prince ''Ayidama'' dont elle a célébré la naissance par un chant. Dans celui-ci, elle fait part de sa joie de mère et que malgré l’hostilité des autres épouses, aucune des calomnies et attaques de ces dernières n’empêcherait son bonheur. 

Elle vécut plus de 80 ans, et quitta sa fonction de reine a la mort de Glélé.  

L’histoire de Tata Adjatche nous prouve encore une fois que depuis fort longtemps on peut bien quitter de zéro pour devenir un héro dans sa communauté, cela dépend de la rage qui te pousse vers cet objectif. 

Les honneurs que son époux lui a témoignés existent encore sur les murs du palais d’Abomey et Agenda Culturel du Benin serait fière de vous les faire découvrir. En recherchant l’histoire de ces deux figures charismatiques de l’histoire des Amazones, nous nous sommes rendus compte que ces traits caractérisant ses héroïnes du passé existent encore chez certaines femmes de nos jours qu’on pourrait appeler les Amazone des temps modernes.

Cette recherche de talents guerriers au sein des femme par ''Nan Hangbe'', cette volonté de sortir de lot de ''Tata Adjache'' nous rappelle la Capitaine de Irawo Talents, Mylène FLICKA dont le programme Irawo Taka est vraiment le programme le plus dopé pour transformer sa passion en business rentable. 

Agenda Culturel du Benin a suivi ce programme et croyez-moi, si vous lisez ces lignes aujourd’hui c’est grâce a ce jus de Taka de ''Agoodjié Mylène'' . En tout cas on ne va pas trop bavarder, clic juste sur ce lien https://www.subscribepage.com/irawotaka et tu verras que tu peux vraiment faire ce tu aimes.

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